J'aime la fac.
J'écris ce petit article pour déclarer mon amour à la fac en quatre points.
- Premièrement, si comme moi, il n'y a pas de fac dans votre ville, vous allez soit hérité d'un trajet de trois heures tous les matins qui combine trois bus et un TER et qui vous fera lever à 5h30 ou vous aurez le droit à une chambre universitaire de 9m² avec cuisine et toilettes communs, de cris jusqu'à 4h du matin et de vous taper les quatre étages quinze fois par jour (sans ascenseur, cela va de soit).
- Les amphithéâtres sans fenêtres et sans clim avec plus de cent cinquante personnes enfermées à l'intérieur (donc une condensation de cent cinquante chaleur corporelle, ça sera bien pour l'hiver). De plus, si vous avez autant de chance que moi, vous allez devoir arriver vingt minutes en avance avant chaque CM pour avoir la chance d'avoir une place assise, coincée entre deux de vos camarades (que vous ne connaîtrez peut-être même pas et vous allez surement être plus proche physiquement d'eux que de la plupart de vos amis) ou alors vous serez dans l'obligation de vous asseoir sur une marche de 50cm de largeur durant les trois heures qui suivent. Chouette.
- Vos relations avec les étudiants. "youpi, la fac c'est la fête tous les soirs, pleins de nouvelles rencontres, enfin on va voir d'autres têtes que celles qu'on se coltine depuis trois ans maintenant" qu'elle disait il y a encore quatre mois de cela. Tu parles ! Comme je le disais précédemment, quand tu es plus de cent cinquante dans un amphi, ça rapproche peut-être physiquement, mais pour se faire de faire de nouvelles connaissances c'est pas forcément l'idéal. Sachant que vous êtes divisés dans des groupes de TD après, vous avez une chance sur quatre de connaître votre voisin et encore moins de pouvoir vous entendre avec. Alors si vous n'êtes pas sociable, si vous n'avez pas d'amis en entrant à la fac, bonne chance ! Et si vous avez comme moi, trois jours de cours par semaine, il va falloir redoubler d'effort !
- La liberté. Ce mot qui berce nos esprits depuis des années. Haaaa c'est vrai, qu'est ce qu'on en avait marre de tous ces profs, des devoirs. Haha, devoirs, ce mot est bien loin à la fac. Je serai libre de faire comme bon me semble, je suis le maître de mes études et je n'aurai plus à me coltiner des "mots" sur mon carnet pour ne pas avoir faire l'exercice 4 p.159 en mathématiques. Je peux aussi aller ou ne pas aller en cours, de toutes manières on ne note pas les absences à la fac. Tu penses que la fac c'est la liberté ? Et bien saches que la liberté est un beau cadeau empoisonné. Parce qu’évidemment tu n'as pas de devoirs, mais vu que tu ne fous strictement rien si on te dit pas de faire quelque chose, t'arrives vite à la semaine avant tes partiels où tu te rends compte que tu as cinquante pages d'hypertexte à réviser. Ô joie. Et si tu as la chance de faire partie de cette communauté que sont les boursiers, tu te vois obligé d'aller à tous tes cours de TD sous peine de ne plus recevoir ta bourse au bout de trois absences. Alors l'enterrement de ta grand mère, ta maladie d'hiver et la grève des trains, tu laisses tomber.
- Raisons diverses : le resto universitaire, le réseau wifi de la fac (ou de ta cité u) qui fonctionne tous les 36 du mois, les toilettes bouchés dans ta résidence, les cappuccino de la machine à café qui te donne la nausée, l'ADMINISTRATION et le super esprit "chacun pour soi".
Université, je t'aime,
Signé, une étudiante.
p.s : cet article est à prendre avec humour, la fac a pleins de bons côtés. On devient adulte. C'est tout.
